Documentaire 100 minArabic FrenchStreamDans le plus grand abattoir d’Alger, des hommes vivent et travaillent à huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves. L’espoir, l’amertume, l’amour, le paradis et l’enfer, le football se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde.
Denombreux habitants et autres usagers de la Grand’Route ont été étonnés d’apercevoir, ce mercredi, l’installation d’un rond-point peu après les bureaux de la CCB à Gaurain-Ramecroix.
En octobre 2018, le gouvernement Macron décrète l’augmentation d’une taxe sur le prix du gasoil. Considérée comme discriminante et injuste, la mesure soulève une vague de protestations dans toute la France. Sur un rond-point, près de Chartres, en Eure-et-Loir, Emmanuel Gras filme alors un groupe d’hommes et de femmes qui, en dehors de toute organisation politique ou associative, manifeste contre le pouvoir. Benoît, Agnès, Allan enfilent un gilet jaune et, pour la première fois, expriment leur colère. Sortile 23 juin 2022, le clip En Normandie de l'artiste David Vallet met à l'honneur la région normande avec humour, bonne humeur, etUn docu sensible capte la parole des ouvriers du plus grand abattoir d’Alger. Un souvenir récent se rappelle à notre esprit devant Dans ma tête un rond-point les images de l’association L214 filmées à l’abattoir d’Alès diffusées en septembre. Hassen Ferhani, outre qu’il filme magnifiquement, ne montre pourtant pas la même chose cette fois, on est avec les hommes, qui relatent leurs histoires, leurs aspirations déçues, les frustrations de la classe ouvrière algérienne, dans les à -côtés de l’usine de mort – pause cigarette, nettoyage, palabres de fins de journée. Ici passent quelques bêtes, lentement suivies par la caméra ; là , d’autres agonisent, à quelques pas d’un technicien indifférent. Systèmes oppressifs Que filmer dans les abattoirs ? Grande question partagée par le film et les images d’Alès, dans ces lieux tenus généralement loin des caméras, où se font face une condition prolétaire alarmante et une chaîne de mort industrialisée. Ferhani arrive à merveille à dédoubler le regard, révéler les paradoxes de cette très étrange coexistence de deux systèmes oppressifs, incommunicables l’un à l’autre celui des hommes entre eux, celui des hommes et des bêtes ; l’un se filme et s’exorcise par la parole, l’autre se tient juste à côté, sanguinolent, impénétrable. Critiques